Entouré de l'herbe haute tapissant les buttes et des Résidence Blowenn, la mousse douceâtre s'installant sous vos pieds ne signifie qu'une chose : vous êtes arrivés à la Beach Cottage Islay. Bien que les ciels bleus à perte de vues sont occasionnels, la plage ressemble plus souvent à une plage hantée; le sable presque blanc, l'eau quasi translucide et une brume lourde s'installant jusqu'au phare de Port Ellen. Plus, l'air glacial s'infiltrant dans vos poumons leurs donneront l'impression d'exploser. Mais la température de l'eau est toujours tempérée.

Sur la mer environnante, ce sont surtout de petit bateaux qui viennent s'établir sur les côtes de Port Ellen; plus rares sont ceux de la grosseur d'un Queen Mary. Pas étonnant, vu la grosseur du quai ! Petit et chétif, fait de bois et soutenu par de la pierre, il ne peux s'empêcher de faire un « craaaac ! » embarrassant sous nos pas, comme si nous pesions quatre cent livres. Néanmoins, son odeur salée et sa tranquillité sont une chose apprécié par ses résidents qui viennent souvent y méditer.

De l'autre côté de la plage de Port Ellen, près du quartier Descartes, se trouve un sublime château en ruine dont les habitants ignorent les origines. N'étant pas visible aù-delà de la Beach Cottage, certains racontent -que des bobards bien entendue- l'assassinat d'anges qui saurait déroulé dans les temps chrétiens, là où se situe les ruines des siècles jadis. Ses "anges" auraient été exterminés la nuit où le château aurait volontairement été incendié par le ministre du culte, afin de chasser cette polémique religieuse. Peu de gens en savent plus sur le sujet. D'autres, fervent catholiques, parlent même d'anges "gardiens" ... ouf. Mais pour l'instant, on se plaît rien qu'à observer les restes de ses tours de pierres, noircies à certains endroits, intactes à d'autre, comme si quelqu'un avait tenté de le préservé.

Bien qu'elle soit plutôt accueillante à l'aube, avec ses feuilles mortes humides par la bruine du matin et sa lumière orangée traversant les feuillages, la forêt devient un véritable sceau d'inquiétude dès la nuit tombée. C'est si noir qu'on y distingue à peine notre main et seules les étoiles semblent y voir quelque chose. Sans compter les bruits curieux qui y proviennent ... Généralement, on évite de fréquenter la forêt à moins d'être du genre sadomasochiste, ou un fervent des sensations fortes. Comme n'importe quel être sensé, on évite de se jeter dans la gueule du loup. Avec tout ces trucs qui se passent de nos jour et ce, même à Port Ellen !